Dans cette toile aux essences libertines, la perspective ménagée par la posture acrobatique de la jeune fille (certes destinée à focaliser l'attention) incite à déployer perpendiculairement au regard, les secrets replis qu'une attitude différente aurait dérobés.
Il y a un 'avant', et un 'après' ce tableau. Précédemment, la représentation du corps nu était acceptable, décente et conforme aux mœurs.
Seuls quelques rares peintres se risquaient à placer au centre de leur œuvre des corps offerts, abandonnés, turgescents.
On remarquera que l'inscription autographe témoigne que l'œuvre a été donnée par Courbet lui-même à son ami le peintre Fajon. Elle est ensuite parvenue à Albert C Barnes.
Si vous souhaitez contempler la toile en direct, il vous faudra vous munir de beaucoup de patience, en effet, la galerie Barnes à Merion, une banlieue verdoyante de Philadelphie, n'est visible que sur rendez-vous.
Il y a en moyenne six semaines d'attente!